Foals… Coup de fêta dans le rock anglais !
Les anglais de Foals reviennent en grande pompe avec Total Life Forever, un album aux mille sonorités, complexe, mais extrêmement jouissif !
Quand on parle de quintette d’Oxford, on pense plutôt à Radiohead… Fastoche ! Renouvelons un peu nos fiches pour y intégrer les poulains de Foals dont ce deuxième album n’est pas sans renier l’influence de la bande à Thom Yorke, on y reviendra plus tard.
L’antidote du rock anglais ?
Foals font parler d’eux en 2008 avec Antidotes (signé chez Sub Pop aux Etats-Unis !), premier album initialement produit par Dave Sitek de TV On The Radio qui finira finalement à la poubelle au profit d’une production maison, le groupe ayant l’impression d’un « enregistrement dans le Grand Canyon » ! Voilà une bande de gamins sacrément couillus qui tente le pari de voler de ses propres ailes au point d’en atteindre les plus hautes cimes ! Malgré des compositions souvent complexes, l’album est vivement salué par la critique et les références sont multiples : Olympic Airways commence comme une chanson de The Whitest Boy Alive, The French Open va chercher des influences reggae/ska, Cassius rappelle aujourd’hui le I Can Talk de Two Door Cinema Club et Foals essaie à plusieurs reprises de faire passer The Rapture pour des rigolos, c’est dire ! Bref, le chanteur Yannis Philippakis est toujours à la recherche de nouvelles expériences sonores, à l’instar de son patronyme au doux nom de brebisss ! (Tiens, un Grec qui fait du rock anglais, ça nous rappelle quelque chose… Big up à Alex Krapanos !)
Plusieurs écoutes
Mais voilà en 2010 et pour notre plus grand bonheur, les anglais décident de remettre le couvert avec leur second opus Total Life Forever, album encore plus travaillé, qui conserve toutefois le cocktail gagnant et explosif d’Antidotes, en plus technique. Si 2 Trees fait indéniablement à Radiohead période Kid A, Spanish Sahara prouve la variété du groupe avec des débuts électro feutrés pour finir vers feu d’artifice sonore délirant, This Orient nous rappellerait presque certaines compositions de Maximo Park voyageant en First Class !
Que reste-t-il alors ? Le groupe pose lui-même la question (What Remains)… Il reste un album extrêmement jouissif aux mille facettes, ce genre d’album aux sonorités new wave qu’on écoute des dizaines de fois avant de pouvoir le cerner concrètement. Un album plus posé, moins innocent peut-être, une certaine maturité dont on se délectera bien volontiers… sur la scène de Rock en Seine par exemple le 27/08/2010.