POUAH! C'est ça Clark... Ok... Je me sens vraiment obligé de parler de cet album. Découvert par le titre Absence qui, si vous avez écouter cet album, n'est pas vraiment représentatif du machin. Ce disque signe donc ma première rencontre avec le mastodonte méconnue qu'est Chris Clark, mutant venu d'une autre dimension pour nous creuser le canal auditif à coup de perceuse rouillé.
Paroles sans réel sens parce que quasi inaudible. Rythmes déstructurés. Mélancolie ludique. Saturation qui remue le système digestif.
La première écoute de cet album est souvent déroutante voir pénible, certains morceaux comme Outside Plume ou Totem Crackerjack ont l'air d'être la maquette d'un EP de 3 ou 4 morceaux qu'on aurait fait bouffer à un hamster jusqu'à l'explosion de celui-ci. Résultat, on se bouffe des mélodies jouissives qui disparaissent après 20 secondes et des fulgurances rythmiques qui n'ont pas le temps de durer plus de deux mesures... Bordel à fion c'est frustrant!
Heureusement des morceaux plus libre d'accès comme Growls Garden ou Future Daniel permettent de ne pas perdre pieds avec des compositions plus "classique" qui nous fait planer dans cet océan spectral qu'est Totems Flare.
Parce que lorsqu'on arrive à la dernière ligne droite, qui s'installe avec Primary Balloon Landing (comme si la musique nous faisait redescendre sur Terre/terre), la fresque prends sens et l'enchaînement Talis, Suns of Temper, Absence nous rappelle qu'on est toujours dans ce monde déprimant. Et pourtant c'est doux, agréable, on veut y rester, on aime ces sonorités mélancoliques. On aimerait qu'Absence dure indéfiniment avec cette guitare qui ne s'arrête jamais.
Le silence après l'écoute de cet album était tellement insupportable et injuste que je l'ai tout de suite réécouter et là c'était la révélation. Ce mec est un monstre, une créature qui a su vomir un disque qui m'aura marqué à vie.
De la frustration à la colère, en passant par la mélancolie et la joie. Dans cet album, toutes les émotions s'enchaînent de manière brutal et sans prévenir. Ça te sonde le crâne et consomme ta cervelle et tu en redemandes. Et heureusement pour toi Clark a déjà fait Body Riddle 3 ans plus tôt, de quoi tomber définitivement amoureux du type.