Le joyeux bordel que voilà. Le riff simplissime, le tempo répétitif, un gros son rock, et un chanteur plus qu’il crache, ou qu’il gueule. Du rock de curiosité. Qui se sent hard, qui respire la santé et le gaspillage d’énergie. Le bon point c’est qu’il ne semble pas se prendre trop au sérieux. Dès le départ, on croit entendre une déconnade. Et ça s’arrange pas par la suite. Prison Song. Et on change de morceau, et d’univers en même temps. Needles. On croirait le Queen de Freddy Mercury en plus énervé. Je me demande si c’est une grosse blague, ou si on va enfin passer aux choses sérieuses, et bien…
Dès le troisième morceau, j’en ai déjà marre de ce bassiste qui joue avec deux notes, de ce batteur qui ne connaît qu’un rythme, (bourrin), de ces breaks incessants qui ne ressemblent plus à rien à la longue, et de ces chorus de gueulantes : Yeah-Yeah- Yeah-Yeah- Yeah-Yeah- Yeah-Yeah. C’est hachuré qu’on n’entend plus un refrain, mais du yaourt. Chœur de hurleurs lourdingues, des riffs, toujours les mêmes, donc mal écrits. Comédie, opéra-rock, (voix de tête, pastiche), hard-glam déjanté de mauvais goût. Un chanteur criard, et faux une fois sur deux (désolé). Le gars au chant, il fait du rap ou il chante ? Ou il fait du cinéma ? Le tapis sonore des guitares, elles font une mélasse faîte de fils barbelés emmêlés avec une rage communicatrice, certes. Ensuite…. C’est hard, sans rentrer dedans réellement, et le mixage volontairement aéré tue toute prétention à l’introspection, à la saleté, vers le côté obscur. Là, c'est la chèvre et le chou.
Chop Suey ! Ballade au son de clavecin, clavecin (?) flamboyant, guitare acoustique, entrecoupée de coup de gueules provocateurs. Faut aimer. Moi j’appelle ça avoir le cul entre plusieurs chaises. Metal ? Non. Ou alors, le métal plus mou que métal. Hard rock ? Oui mais…Expérimental, c’est sûr. Mais pour aller où, pour faire quoi ? Pour s’amuser ? C’est tout ? C’est plus extravavgant qu’expérimentant, alors c’est… Est-ce que ça fait un bon album ? Hum…Dans la vie, et encore plus en musique, il faut savoir faire des choix, les choix c’est important. Et puis il faut trouver un vrai chanteur, aussi. Il faut savoir quand retirer le pied de l’accélérateur aussi. Quand j’écoute TOXYCITY, j’entends rien de toxique. Je vois une chute en avant sans frein, sans ceinture de sécurité. Des gars qui glissent sur le même effet, et le tournent en boucle. La même mélodie vite rabâchée et chiante pour ne pas dire plus. Et je ne parle même pas des solos qui n’en sont pas. Sur des compos assez moyennes, ça ne passe pas. Donc pour qui veut prendre ce groupe au sérieux, et bien, ils ne font aucun effort pour ça. Provoc ? C’est sûr, et après…
You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore (but) You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore
You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore
You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore
You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore ∞∞∞
Il me prend pour un con, ou il fait exprès ? J’ai un doute. You don’t care about how I feel.
I don’t feel it anymore
Les morceaux restent maigrelets, malgré l’énergie dépensée. Les mélodies (simplistes), passent à la trappe. Originalité mais éparpillement, et délitement. Ce genre de truc fonctionne quand le compositeur est un as. Ici, c’est pas le cas. C’est fait maison, genre DIY, petite entreprise artisanale. Des faiseurs comme il y en a beaucoup dans la pop. C’est bien de s’amuser, mais les compos, on les peaufine quand ? De la pop déguisée en métal, oui. Un disque délirant, mais un peu plus de musique aurait grandi au-delà des simples prétentions et intentions ? Bon groupe ? J’ai un doute. Un gros doute. Au début, on pense que ça va être original, ça ne l’est plus au bout de deux morceaux.