Tristesse
7.5
Tristesse

Album de Michel Jonasz (1983)

1) Tristesse : morceau qui donne son nom à l'album, Tristesse avance à pas doux. Le style est très jonaszien, représentatif, assez agréable sans être bouleversant. Il y a des ruptures, une belle richesse, mais tout cela ne me donne pas non plus le grand frisson comme peuvent le faire d'autres chansons de ce chanteur.

2) Big Boss : plus pêchu, mais encore moins emballant en ce qui me concerne. Un peu trop simpliste et répétitif. La mélodie ne me plaît pas du tout. Le texte me laisse aussi indifférent.

3) De l'amour qui s'évapore : une chanson mélancolique. S'il n'y en avait pas dans un album de Michel Jonasz, ce serait péché ! Ce n'est pas pas toujours heureux. Il arrive que ça ne prenne pas aux tripes. Or, là non plus, je n'éprouve pas grand chose. Tristesse.

4) Une seule journée sans elle : et alors que je me plaignais, voilà qu'un chef d'œuvre vient me claquer le beignet. Du texte à l'habillage musical, c'est en tout point une merveille ! Et la voix sublime de Michel Jonasz se marie avec un bonheur infini à la mélodie. Pur, extrêmement caressant, ce morceau me transporte. Classique.

5) Lucille : encore un sommet. Cette chanson est juste superbe. Peut-être même est-elle plus belle encore ? Le texte est très beau. La mélodie est savamment maîtrisée. L'espèce d'harmonium derrière, comme la gratte qui couine en font un petit bijou noir. D'un sombre éclatant (si, si, j'ose!), j'adore la couleur et la brillance de ce morceau de bravoure. Avec le précédent, on touche là à ce que Michel Jonasz fait de mieux. Voilà pourquoi j'adore ce type hors du commun, son monde à part. Toute la poésie sonore et romantique du bonhomme est génialement exploitée. Formidable mise en valeur : j'adore !

6) Minuit sonne : le rythme s'élève. Rien d'extraordinaire, mais l'écoute est agréable. Le texte reste gentillet. J'aime bien. Dans l'album, ce morceau redonne un peu de vie, comme un coup de fouet ou du moins une rupture. Salutaire sans doute pour l'ensemble.

7) La chanson qui détend l'atmosphère : à nouveau l'album bat à un rythme plus lent. Très jolie chanson. Peut-être avec moins de surprises? J'aime bien. Très agréable à écouter et à réécouter.

8) Rock à gogo : les percus au début font douter du titre. Effectivement, peu de rock à proprement parlé. Puis, on assiste à une montée ou quelque chose de plus rock grâce à la guitare électrique. Le morceau de tient bien, j'avais des craintes au départ. Avec la réécoute, elle devient même entraînante. Son ton enjoué apparaît alors plus intense. J'aime bien.

9) Quand elle part, j'ai l'coeur serré: début hyper années 80 françaises. Je suis sans doute nostalgique de ce son car j'ai du plaisir à retrouver ce genre de musique datée. En ce moment du moins. Malheureusement, la chanson est un peu trop lente et peu enivrante. Si bien que je la trouve longuette. Sans trop d'aspérités non plusieurs.

10) Tic tac : on dirait un début à la Éric Serra. Très mou. Peu engageant. Et le texte n'invite guère à l'applaudir. J'ai presque envie de dire que c'est raté. Finalement, les deux dernières chansons sont très malheureuses et abîment l'album. Tristesse à nouveau.

Album fort inégal. Il contient deux ou trois chansons que je peux oublier sans problème, mais il y a aussi deux chefs-d'œuvre de l'ami Michel Jonasz qui en font un album incontournable. Il y a des fois où la touche past-forward est une bénédiction.
Alligator
7
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le 22 oct. 2014

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