La conclusion d'une histoire brillante
Un ultime album des Pixies dense, pessimiste, lourd et puissant. Un CD qui nous fait voyager, qui secoue l'auditeur, alternant des chansons pop magnifiques telles que Motorway to Roswell, avec d'autres d'une grande violence mais tout aussi géniales (The Sad Punk, Space (I Believe In)). Une perle qui laisse entrevoir la fin proche du groupe, mais sans se morfondre, avec la plus belle énergie qu'offre le rock. Il est amusant de faire un léger parallèle entre cet album et Nevermind, de Nirvana, les deux étant sortis à un jour d'intervalle, les deux affichant la même ambition mélodique tout en proposant un rock lourd cependant il y'a largement à dire rien qu'avec Trompe Le Monde.
Commençant par la chanson éponyme qui affiche d'entrée un motif mélodique génial. Les couplets avec cette voix rêveuse portée par la batterie effrénée de David Lovering, créent une chanson hors du temps, d'un autre monde. Ensuite ce ne sont que merveilles qui s’enchaînent, Alec Eiffel et son synthé magique, The Sad Punk agressif, noir, morbide, mais génialissime avec un pont tout en douceur, U-Mass et son riff primaire et jouissif, Palace of The Brine/Letter to Memphis et leur instantanéité propre aux Pixies, élégamment mélodiques, puis vient la montée de Bird Dream of The Olympus Mons vers une seconde partie de l'album, plus dense et (peut être) plus efficace que cette première moitié.
Arrive Space et sa furieuse intro, chamboulant tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant, ses paroles délurées (comme souvent dans l'album) et ses riffs puissants. Subbacultcha classique et efficace,l'excellent Distance Equals Rate Time Time, Lovely Day qui enchaîne sans vergogne les mélodies géniales. Puis c'est autour de l'ambitieux Motorway To Roswell et la belle conclusion The Navajo Know qui viennent achever un grand disque, qui termine lui même une série d'albums immenses d'un groupe génial.