Pour son deuxième album, le groupe de Nottingham a su garder cette fraîcheur et ses tonalités glaciales qui le caractérise tant. Très cinématographiques, ces onze nouveaux morceaux nous transportent vers de nouveaux continents peuplés d'icebergs et d'aurores boréales. Un peu moins mélancolique que leur précédent opus, celui-ci nous conduit vers un monde meilleur, annonçant la possibilité d'une île. Mais paradoxalement, malgré son caractère un peu lunaire, "If you wait" était plus énergique, plus stimulant que "Truth is a beautiful thing". Et même si la voix de la belle Hannah Reid, toujours très convaincante, nous invite à la suivre à travers les constellations, elle se marie beaucoup moins bien avec la partie musicale que sur le précédent album. Certains titres semblent trop longs, et ne s'enchaînent pas aussi subtilement que sur "If you wait". Difficile de rivaliser avec des morceaux comme "Hey now", "Wasting my young years" et "Strong". Bien que le second album soit quand même bon, il n'occupera peut-être pas les esprits aussi longtemps que celui de 2013. Le premier album de London Grammar garde donc sa place sur le podium des émotions musicales.