Le nouveau Woody Allen est une sorte de sucette géante multicolore, très alléchante mais sans vraiment de goût. Belle photographie, les rétines à l'affût ont sans doute été conquises par cette bande annonce pleine de promesses visuelles et une Kate Winslet, un peu vieillie mais toujours aussi belle. Même le Bad boy Justin Timberlake avait réussi à donner un peu d'espoir aux futurs déçus. Ce dernier complément d'objet indirect annonce le ton de la critique. Même si les couleurs sont sublimes, elles ne font pas tout. Et bien que Monsieur Woody Allen ait su faire évoluer celles-ci dans le décor théâtral de Coney Island, au gré des humeurs des personnages, le scénario quant à lui, reste très basique et il est vite facile de comprendre le dénouement de l'histoire. Kate tombe amoureuse du beau gosse de la plage mais celui-ci rencontre la fille du mari de Kate, plus jeune, souriante et disponible. A votre avis, que se passe-t-il ensuite ? Vous voyez, vous avez déjà deviné ! La mise en abyme du théâtre, cher au personnage joué par Justin, est assez bien réussie, elle rappelle d'ailleurs un certain film qui a eu beaucoup de succès...La La Land. A la différence près qu'il ne s'agit pas d'une comédie musicale, peut-être à tort. Si l'on pouvait illustrer ce film par un tirte de roman, celui-ci serait : La Lenteur, de Milan Kundera. A dire vrai, en regardant Wonder Wheel, la spectateur n'a qu'une envie, que la roue tourne plus vite pour pouvoir enfin sortir de la salle.