Tubular Bells II par Fabien Labonde
c’est l’anti Amarok ...!
Ici tout est ultra carré, policé, même les parties énergiques sont fluides … pourquoi ?
Parce qu’entre la composition et l’enregistrement de cet opus Trevor Horn est passé par là et a tout édulcoré … pour certaines sections, le propos musical a été recentré, pour d’autres, Horn a éliminé toutes les tensions harmoniques et mélodiques pour aboutir à un résultat assez cliché, mais avec un son excellent (l’ouverture : « Sentinel »). Il doit être également sacrément compliqué de s’engager dans la composition de la suite d’un monument discographique avant-gardiste …
L’album reprend la structure de Tubular Bells, faisant appel aux mêmes types d’instruments, dans des morceaux pas tous géniaux, mais tous beaux et aux approches variées.
Je m’explique : dans les albums qui suivront, les morceaux deviendront très typés, chacun dans son propre style, sans trop de variations ou de mélange des genres. Le règne du minimalisme, monocorde et linéaire. Dans Tubular Bells II, donc, l’auditeur peut profiter de la multiplicité des approches au sein de l’album, mais aussi au sein de chaque morceau … pour son plus grand plaisir … la rythmique endiablée (« Sunjammer », « Altered State »), les motifs qui prennent leur temps (« The bell », ou « Weightless », malheureusement auto-plagiée dans presque tous les albums suivants), les beaux tapis de voix (« Sunset Door ») et le folk qui s’assume («Moonshine »).