Unbreakable
6.1
Unbreakable

Album de Scorpions (2004)

Un sacré goût de cendres dans la bouche ...

Quelle claque, les amis ! et pas dans le bon sens du terme : si on met cet album en parallèle de Humanity Hour 1 et leur tout dernier Sting in the Tail, on se dit que là, il y a eu un gros souci. La quasi totalité des compos de cette galette qui comporte pas moins de 13 titres, laisse un sacré goût de cendres dans la bouche.


Des guitares asthmatiques sur Love 'Em or Leave 'Em, un Klaus Meine pas convaincu pour un sou et poussif au possible sur Deep and Dark, on pourrait croire que ce n'est que passager en entendant les 1ers riffs de Borderline mais l'impression de fatigue et de manque d'inspiration persiste et s'ils ont tenté là quelque chose d'original sur ce morceau, l'essai n'est pas transformé. Même chose pour Blood Too Hot où une fois de plus, l'agressivité Metallique à laquelle on serait en droit de s'attendre, n'est pas au rendez-vous, même le solo de guitare ne remonte pas le niveau, tant il est ... court.


Inutile de s'attarder sur Someday Is Now qui sonne Hard FM et pas du bon quant à My City My Town, ça oscille entre un morceau qui pourrait être plus couillu et un ersatz de ballade affublée d'un solo de guitare rachitique. Sur Can You Feel It, on finit limite par s'emmerder à l'écoute d'une piste qui pourrait sacrément arracher s'ils se décidaient à en mettre un coup et le solo de guitare semble jouer les intrus comme si vous tentiez de monter un moteur de Porsche sur une 2 CV. Enfin This Time n'échappe pas à l'hécatombe tant, à l'écoute, cette sensation d'indécision semble se renforcer et encore une fois, le solo de guitare bien qu'acceptable ne parvient pas à briser cette spirale de déconvenues.


Et les ballades alors ?


2 misérables petites ballades sur l'intégralité de l'album, là encore, on finit par se demander si les Scorps n'avaient pas un peu de fièvre à l'époque, les connaissant pour leur amour immodéré en la matière. Malheureusement, on est pas du tout embarqué par She Said tant la mélodie est transparente, là où on pourrait de nouveau s'attendre à du Scorpions pur jus et Maybe I Maybe You ne nous fera pas apercevoir cette fameuse lumière au bout du tunnel si ce n'est un changement de rythmes ou un ajout de guitares un peu plus pêchu en milieu de piste. Si on ne connaissait pas la suite de la carrière du groupe, on aurait conclu qu'il était temps pour eux de raccrocher. Leur a t-on fait un croc-en-jambe ou se le sont-ils faits tout seuls ?

Créée

le 3 août 2021

Critique lue 73 fois

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