Son of Aurelius ou la mutation réussie

On peut dire que j’ai été pris de cours avec cet album. Je remet le contexte en place. En 2011, Son Of Aurelius, groupe ricain a sorti son premier album The Farthest Reaches, un mélange de Death à la Black Dahlia Murder et de Death Technique épique. J’ai été conquis mais on va dire que l’originalité n’est pas le point fort de l’album.
Après 3 ans d’attente et un remaniement de line-up (leur chanteur a été remplacé, c’est important pour la suite), le groupe sort sa nouvelle offrande en autoproduction : Under a Western Sun. Pré-commandé dès que j’ai eu l’info de sa sortie, les premiers extraits dévoilés montrent que le groupe a changé de voie.

Le groupe a troqué son Death technique épique par une musique protéiforme. Un Metal progressif avec renfort de voix claires, des claviers, guitares acoustiques…
J’en viens donc au principal changement : le nouveau chanteur. Alors je ne le connaissais pas mais Riley McShane est vraiment excellent ! Les premières écoutes furent dures, mais on s’y fait assez vite. McShane n’a pas une voix avec un timbre inouïe mais le mec sort une performance excellente avec un coffre incroyable (The Stoic Speaks et surtout A Long Ago). Et c’est très varié, le chant clair est majoritaire mais on retrouve aussi growls et hurlements caractéristiques de The Farthest Reaches.

Niveau musique ben là on a bien changé. Le son s’est radouci mais le groupe a toujours cette habilité à sortir des compositions épiques (The Stoic Speaks, A Great Liberation... ) avec ses riffs techniques. On est dépaysé mais pas trop en fait. Globalement, l’album est bien plus riche que le précédent.

J’ai parlé d’autoproduction et cela peut faire peur. Mais c’est bien le contraire. La production est poussée et les instruments sont bien audibles (écoutez voir ce petit solo de basse sur Submerge & Surface, un délice). On a toujours cette impression d’entendre un orchestre. Les points noirs, c’est cette batterie synthétique en vogue pour tout ce qui est Metalcore/Death Tech et un son peut-être un poil distordu. Vraiment, Zigman le bassiste, a fait du très bon boulot avec cet production.

Par contre, l’album explose son prédécesseur au niveau de la durée. Et c’est là que le bât blesse. A mon sens, ils auraientt pu retirer 2 pistes dispensables : Chorus of the Earth & Strange Aeons. Ce sont justes des titres qui ne sont pas au niveau de toutes les autres.

Je suis ravi pour le groupe. Avec cet album, il a réussi à éléver son niveau et sortir d’un genre trop caricaturale pour produire une musique bien plus originale et toujours de qualité.