A partir de Up, il semblerait que la flamme de travailler ensemble commence à s'éteindre. Mais la musique est toujours là.
Up marque l'arrivée massive de l'électro dans le travail de R.E.M.. Au départ très marqué rock 4I (4I = 4 instruments : batterie / basse / guitare / claviers), on arrive ici à quelque chose de beaucoup plus électro-isé. Parallèlement, le temps ralentit. Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre de l'album, pas de rythme uptempo. Tout est downtempo.
Et mélancolique. Très mélancolique. Est-ce à dire que les membres du groupe traduisent dans leur musique leur spleen de la fin d'une époque ? Après les années 80 très noisy-indé, les années 90 très successful, sans doute plus calibrées FM, les années 2000 semblent arriver un peu tôt pour eux. Mais définitivement électro. On ne pourra pas prétendre que le groupe ne sait pas se renouveler. Ca plait, ça ne plait pas, mais ça cherche une voie. Il est compréhensible que les fans de la première heure (dont je ne fus pas) se détournent, il est compréhensible que les fans de pop-rock façon RTL2 se détournent. Mais il faut prendre le temps.
Car pourtant, toujours ces mélodies qu'on ne voit pas venir, avec des couplets inchantables et des refrains qui finissent par rester. Mais ça n'arrive pas tout de suite, c'est vrai. Lotus, At my most beautiful, the apologist, daysleeper, parakeet, sont parmi les plus belles chansons du groupe.
En 1998, R.E.M. se meurt mais ne se rend pas.
Ma liste R.E.M. est là.