ahh pourquoi il n'y a pas une critique de cet album sur ce site pitié je dois l'écrire moi même avant de partir


à la croisée entre le glitch, le shoegaze, la synthpop et l'idm, VDC reste un album inégalé au niveau du mélange des genres et du de l'euphorie instantanée procurée, pour preuve les deux premiers morceaux :

Tekka on dirait juste Autechre qui essaye enfin de faire un vrai tube, tandis que Dsco ressemble à Loveless si ils avaient été heureux et avait eu accès à un tr808.


la production est chaotique, désordonnée mais jamais de trop, et surtout : elle reste toujours assez mélodieuse et immaculée que pour garder le cap ( le duo de Sweet Trip aurait mis 2 ans à travailler d'arrache pied chaque jour pour enfin conclure cet album ). les morceaux longs dévoilent toujours de multiples facettes au fil des minutes, chaque transition semble jouer avec la propre cohérence de l'album et envoie dans une autre dimension : les samples obscurs s'effondrent contre des guitares mixées en lo-fi, les synthés se coupent entre eux, la drum machine a probablement envie d'aller dormir, et j'en passe.


des paroles dégénérées voire absurdes, parfois sous forme de courts vers recherchés, parfois en écho pendant 4 minutes tel un chant liturgique, apporte une dose supplémentaire d'irréel. flirtant tantôt avec l'amourette ou le nihilisme, les reverbs lourds de la voix ( surtout portée par le mi féminin du duo, Valerie Copper ) semblent tirer l'auditeur à travers 73 minutes de délire éveillé.

Véritable trip de 10 minutes, le morceau "International" démarre ( après 2 minutes d'intro glitch/radio que Tame Impala a surement déjà imité ) avec un mélange gratte acoustique/synthé alienlike sur des lyrics toujours plus cryptiques, mais auxquels n'importe qui peut s'accrocher :

You and me

We finally break free

From the mess we're caught in

The lies behind you

It could get better

Guess it's alright


le tout ensemble, cet album apporte un magnifique canvas pour rêver le temps d'un heure et, pour ma part, purger absolument tout ce qui est malsain.


sur papier, cet album ne devrait ressembler à rien d'aussi pop, mais c'est justement là la magie : ça fonctionne, c'est unique et c'est transcendant.


p.s : oui c'est - probablement - encore mieux défoncé

Oraia
10
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le 4 nov. 2024

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Oraia

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Oraia
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