Le chant de l'espoir et du médiocre.

Outre le fait que la voix, à l'instar de Saez, me paraît vite insupportable, je tiens à apporter une nuance à ses textes, sujets à des critiques étrangement dithyrambiques. Fauve est l'exemple parfait de ce que je nomme la pensée faussement subversive véhiculant du dégueulis de paroles mêlant en parallèle le duo antonyme désespoir/espoir. Il est un peu l'exemple de l'adolescent ayant pris conscience que le monde n'était pas de toute beauté, et, à coup de rimes stéréotypées ( écoutez donc loterie ), chante son désespoir avec, comme seule pointe d'originalité, une once d'optimisme qui leur vaut cependant mes encouragements ( pour une fois ! ). Malheureusement les musiques ne se démarquent pas et ne suffisent pas à me faire penser qu'on ne pouvait pas trouver de meilleures paroles pour caractériser ses pensées. Il me fait ironiquement penser à l'imposture qu'est le RAP ( à titre général, dans tout genre de musique se démarquent des génies de la plume, MC solaar pour ne pas le citer ), même s'il ne flirte pas autant avec le diable Marcusien que ses camarades désinvoltes. A voir ce qu'il nous réserve à l'avenir. J'attends une vraie recherche des paroles, et non les vociférations abjectes du puceau banlieusard qui ne pensait pas rentrer dans le moule tels que de nombreux paroliers nous rabâchent à longueur de textes. Il est certes difficile de s'émanciper des poncifs, mais je lui suggère d'affronter cette difficulté, la qualité de ses futures productions ne pourraient que l'en remercier. Peut être un peu plus d'engagement et de risques, messieurs !