VII
4.9
VII

Album de Koba LaD (2018)

Koba LaD est le modèle type du rappeur pris en exemple pour dire que "le rap c'était mieux avant" par les personnes qui n'ont donc rien compris à cette musique.


Si ce disque et cet artiste sont imparfaits ils sont souvent attaqué pour de mauvaises raisons. A l'instar d'un genre comme le métal, le rap est aujourd'hui une musique avec des courants multiples et des styles variés. On a des rappeurs "chanteurs", des freestyleurs, des conscients ou encore des artistes influencés par la west coast, la trap, d'autres par le "soundcloud rap" etc. Il est difficile aujourd'hui avec le nombre d'artistes qui explose chaque semaine de ne pas y trouver son compte sans être de mauvaise foi. Ici, nous parlons d'un album trap très classique avec tout ce que peut comporter ce courant.


Pour ce qui est de Koba donc, il est clair que son style divise. Clairement influencé par Young Thug, le rappeur propose une musique où la forme a bien plus d'importance que le fond. De l'energie, un flow unique et des grosses 808, une recette simple en apparence et qui a fait ses preuves ses dernières années.


Le premier point qui peut rebuter est donc ce flow qui a fait sa signature. Certains le trouveront agaçant ou tout simplement mauvais. Sur certains morceaux, (Train de vie par exemple), Koba force le trait et perd l'équilibre qui fait basculer sa voix d'apport au morceau à défaut du morceau. Sa jeune carrière lui laisse le temps de régler ça pour réussir à parfaitement maîtriser sa signature vocale.


Le second problème à soulever est la variété des thèmes abordés. Koba parle beaucoup de drogue, voir seulement de ça. Son passé de dealer est le fil rouge de ce disque au risque de se montrer redondant parfois. Cependant, sur un morceau comme "La C", la sincérité avec lequel cela est abordé en fait un single étonnant.


Koba LaD est donc un rappeur avec une carrière qui débute à peine. Si cet album est un essai encourageant, il risque de rapidement tourner en rond si sa musique n'évolue pas. Son énergie et sa singularité suffisent pour le moment. Mention spéciale pour la pochette que je trouve très cool pour un album trap.

Manny
7
Écrit par

Créée

le 17 janv. 2019

Critique lue 884 fois

2 j'aime

Manny

Écrit par

Critique lue 884 fois

2

D'autres avis sur VII

VII
Manny
7

VIIait mieux avant

Koba LaD est le modèle type du rappeur pris en exemple pour dire que "le rap c'était mieux avant" par les personnes qui n'ont donc rien compris à cette musique. Si ce disque et cet artiste sont...

le 17 janv. 2019

2 j'aime

Du même critique

8 Mile
Manny
8

"Sometimes I wanna jump on stage and just kill mics And show these people what my level of skill's l

8 Mile ou l'histoire d'un pur "white trash" qui se fixe l'objectif d'exploser dans le milieu du rap où les rappeurs blancs ne courent pas les rues . Ainsi, la première incursion d'Eminem dans le...

le 21 mars 2011

46 j'aime

7

Dersou Ouzala
Manny
9

"La raison nous trompe plus souvent que la nature."

Dersou Ouzala est le deuxième film en couleur de Kurosawa et à cette occasion il va adapter le roman largement autobiographique de Vladimir Arseniev, explorateur russe, qui fut guidé dans la taïga...

le 1 juin 2011

29 j'aime

12

Les Temps modernes
Manny
10

Le chef d'oeuvre muet de Chaplin

Un film purement intemporel où tout est parfait. Un Chaplin au sommet du cinéma muet qui offre une critique des chaines de montages et de ces soi-disant "temps modernes". Evidemment, on rit très...

le 7 janv. 2011

29 j'aime

1