"Sometimes I wanna jump on stage and just kill mics And show these people what my level of skill's l
8 Mile ou l'histoire d'un pur "white trash" qui se fixe l'objectif d'exploser dans le milieu du rap où les rappeurs blancs ne courent pas les rues .
Ainsi, la première incursion d'Eminem dans le cinéma est une réussite. Il livre une bonne performance en tant qu'acteur mais surtout une bande son mémorable avec l'inévitable "Lose Yourself". Les "battles", véritables colonne vertébrales du film, sont extrêmement prenantes jusqu'à la dernière, en forme de climax.
8 Mile n'est pas un simple film sur le rap, c'est aussi une peinture sociale d'une certaine Amérique, et d'une ville, Détroit, un cadre de vie ancré dans la pauvreté où la majorité des habitants accumulent les petits boulots sans avenirs et vivent dans des conditions précaires. Les relations entre les personnages reflètent également un égoïsme omniprésent et des relations souvent artificielles et sans avenirs.
Le rap n'est pas présenté sous sa forme bling-bling et sans intérêts mais plutôt avec une réelle touche d'optimisme et finalement un retour aux sources. Il est ici un exhutoire mais aussi une manière de dépasser sa condition misérables pour être l'espace de quelques minutes reconnus par les autres et ne pas être un visage de plus dans la foule.
Même si vous n'aimez pas le rap, vous ne pouvez pas passer à côté de ce film qui montre d'ailleurs l'oeuvre d'Eminem sous sa meilleur facette et non la tournure réellement décevante des derniers albums.
Au final, le seul réel défaut du film est d'avoir engendrer l'étron cinématographique de 50 cent qui se contente de mal recopier son prédécesseur et en plus de glorifier sa star...