Possible que je surnote légèrement, mais il faut que j'apprenne à me lâcher un peu sur la notation, je dois avoir 90% de mes notes entre 4 et 7!
En plus, la nostalgie d'une époque révolue joue en faveur de "8 Mile", celle où j'écoutais beaucoup de pe-ra (français, en l'occurrence), celle où les potes sont au centre de l'existence, celle où rien n'est acquis mais où tout semble possible...
Le film reflète bien tout ça, appliqué à un jeune galérien white trash de Detroit, employé dans les usines de bagnoles mais hyper doué pour la rime et le flow. Ce mec c'est évidemment Eminem, même si son parcours est clairement romancé dans "8 Mile".
On accompagne donc les premiers pas du jeune Jimmy Rabbit dans les battles de rap, selon le schéma d'une success story certes, mais en prenant le total contre-pied des clichés attendus, puisque le film s'arrête bien avant la célébrité du gamin. On n'assistera donc pas à la pluie de dollars, aux grosses bagnoles, ni aux énormes teufs avec biatches offertes sur un plateau.
La mise en scène de Curtis Hanson s'avère sobre mais efficace, mettant bien en valeur des battles impressionnantes, et s'appuyant sur de bons comédiens dans les seconds rôles, à l'image de Kim Basinger en mère à la dérive, Brittany Murphy en love interest ou encore Mekhi Phifer en meilleur pote du héros.