Volume 4: La Carmencita / Ex-Libris par Alligator
La Carmencita:
Nino Ferrer est un artiste à part, quelqu'un pour qui j'ai une profonde admiration et sans doute quelque chose qui peut ressembler à de l'affection. Le personnage est sympathique.
Sa mélancolie, la détresse que démontrent les circonstances de sa mort ne sont pas tout à fait étouffées dans cet album même si sa soif de vivre et de bonheur est le plus puissant moteur de ses chansons, le thème central qui revient tout le temps. L'amour du rock et du jazz, l'ouverture d'esprit dont font preuve ses textes et sa musique me ravissent.
Cet album n'est sans doute pas le meilleur mais il est encore très bon. "Je veux être noir" est une de mes chansons préférées. Tout court : pas seulement de Nino Ferrer. Certes, le texte n'est pas excellent même s'il fait preuve d'une certaine dose de dérision et d'humour par l'absurde, sa musique par contre est une des plus percutantes et entrainantes qui soit, une musique remuante, dansante, frissonnante, une ode à la joie.
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Ex-Libris:
Album beaucoup plus sombre, presque geignard par moments. "Télé libre" illustre parfaitement l'espèce de fatigue qui prend le texte et la musique. Le texte est moins bien écrit alors, presque parlé. Ça manque d'élégance, sur cette chanson on se croirait au café du commerce où un pochtron aigri déverse sa bile sur le zinc.
Mais la musique est beaucoup moins bandante également. Peu de mouvement, de swing, d'envie de danser.
Par contre, je mets une option amoureuse sur "Riz complet". Là encore, le texte n'est pas extraordinaire mais la mélodie me capte. Je crois l'avoir entendue pour la première fois dans le film "Les babas cools", une parfaite illustration du thème hippy.