Le dijonnais Pascal Arbez-Nicolas, alias Vitalic, est (re)connu. Ses ritournelles synthétiques vous ont probablement déjà fait vous déhancher en festivals, jusque tard dans la nuit. C'est que l'animal possède un sens aiguisé de la mélodie qui fait mouche, soutenu par des arrangements précis et toujours inspirés.
L'entreprise Vitalic repose d'abord sur une reprise savante des sonorités new-wave et discoïdes des années 80. Du premier essai "Pony EP" (2001), en plein mouvement electro-clash (The Hacker, Miss Kittin, Dj Hell), au plus libre et spontané "FlashMob", le français n'a eu de cesse de confirmer son sens du dancefloor jusqu'à une légère tendance à la balourdise...
Effectivement, en 2012, son album "Rave Age" s'inspirait de l'EDM pour offrir des pistes autant efficaces que boursouflées. Entendons-nous bien, l'effort de s'inspirer de ce genre pour en tirer le meilleur est à saluer (quoique). Néanmoins, le projet Vitalic valait mieux que cela et cette prise de conscience a certainement constitué une opportunité de rebond non négligeable.
En 2017, son dernier opus "Voyager" se présente donc comme un retour aux sources en ce sens que Vitalic a choisi de réaffirmer ses influences rétro (Visage, Sparks, Jean-Michel Jarre...) pour en faire un condensé varié et cohérent. Le résultat peut paraître peu novateur à la première écoute mais nul doute que la subtilité des arrangements et le bon équilibrage des compositions auront raison de l'imposer dans le temps.