En traînant dans les rayons d'Intermarché, Poison Lips à fond dans les oreilles, je me dis que je finirai sourde et grasse comme un baklava, et que je m'en fiche royalement.
Il y a quelque chose de ce goût là, d'over-production décomplexée, dans la musique de Vitalic. Mais même si l'on n'attend rien d'autre que du beat bien fat et de la déglingue synthétique, ce Voyager est bien en dessous de Flashmob.
1 - El Viaje ou quand Vladimir Cosma rencontre Kavinski. Franchement c'est frais, c'est joyeux, comme un sourire communicatif dans la ligne 4 à l'heure de pointe.
2 - Levitation ne décolle pas.
3 - Lightspeed, une version moderne de Funkytown, pourquoi pas... Mais c'est pareil que Levitation, tu te demandes sérieusement quelle drogue il faut prendre pour le sentir monter.
4 - Eternity, épuré-joli mais bof. D'ailleurs sur le principe de chant lyrique utilisé en rythmique, ce beau morceau de The Knife est plus puissant, sûrement parce que l'exploration sonore ne s'arrête pas à de grosses nappes façon * insérez une BO de film dramatique des années 2010 *.
5 - Nozomi, classique mais chouette montée. Je la garde pour un retour de soirée laborieux (ou mon rendez-vous annuel chez le comptable).
6 - Sweet Cigarette, Pascal Arbez-Nicolas essaie manifestement d'arrêter de fumer, ce qui lui procure angoisse et frustration, mais pas d'inspiration, hélas.
7 - Don't Leave Me Now, reprise de Supertramp. J'ai toujours pensé que Supertramp avait de bien belles compos mais le chant et l'orchestration lourde m'empêchaient d'entrer vraiment dedans.
Définitivement à garder dans l'ipod, à écouter en boucle très très fort, de nuit, dans la ligne 7.