Kanye West est tellement perché que ça fait un moment qu'on sent un risque de sa part de s'éparpiller musicalement, que l'homme rejoigne l'artiste de ce côté-là. Pourtant j'ai plutôt aimé Donda (mais pas Donda 2) et Vultures, qui s'annonçait comme le premier opus d'une série de plusieurs disques avec Ty Dolla $ign.
Un peu maudit avec le chiffre 2, cette suite passe à côté de toute la maîtrise de l'album précédent. Les choix de production paraissent si aléatoires que c'est souvent désagréable alors qu'avec Kanye West on a été habitué à de l'audace qui paye, qui nous fait nous dire "pourquoi personne n'avait pensé à faire ça avant ?". Il y a quand même Lil Wayne qui débarque sur un morceau avec une intervention pas dégueu, ce qui m'a un peu soulagé au milieu de tout ce bazar. Et puis il y a 530 où soudainement on se dit que Kanye n'est peut-être pas si perdu que ça même s'il se retrouve à marmonner de façon infâme comme sur une maquette à un moment.
C'est aussi ça qui laisse à désirer sur cet album, les couplets semblent souvent avoir été enregistrés à l'arrache, comme si les titres n'étaient pas finis. Et connaissant le bonhomme l'album sera modifié dans quelques jours, semaines ou mois de toute façon.