Franchement en écoutant Petit Prince je pensais que cet album aurait pu être bon. La musique pour le coup était cool et il y avait un vrai concept derrière. Il avait pris un peu de risques et ça avait payé pour le coup, j'ai vraiment apprécié cette musique.
Moi qui espérais une progression après Nique le casino qui même si mitigé avait un vrai univers intéressant. Mais voilà l'album #VVRDL est sorti et le constat est frappant.
C'est d'une banalité sans nom.
Je n'ai pas grand chose à dire dessus. Sadek s'est aligné sur ce qui marchait et a pris le train en marche. Il suffit de voir les featurings (Niska, Jok'air) pour comprendre que son choix était de faire des tubes. Alors voilà, s'il avait été le précurseur de cette musique, peut-être aurais-je été plus clément. Mais dans un monde où le marché de la trap et l'afro-trap arrivent à saturation, je serais sans pitié.
Le résultat de cette décision donne un album fade avec rien qui en ressort vraiment, beaucoup de sons se ressemblent, avec des couplets rappés sur certaines instrus franchement très moyennes (parfois on se croirait sur de l'amateur avec les instruments par défaut sur Fruity Loops haha), et des refrains autotunés à outrance. Enfin, je n'ai rien contre l'autotune qui bien utilisé peut donner des sonorités vraiment intéressantes mais ici ça manque clairement d'inspiration et c'est assez harassant à la longue avec des innombrables montées dans les aigus qui épuisent mes oreilles.
Les sujets abordés sont assez classiques. En fait, il kicke énormément et bon, bah il parle tout le temps des mêmes trucs. Alors, est-ce que c'est dû à un manque d'inspiration ou s'en fiche-t-il simplement ? Je préfère ne pas le savoir. Son flow (quand il rappe) est quand même au niveau avec quelques prouesses techniques qui m'ont permis de terminer cet album (Bender, Les gants, Petit Prince, Cartier Panthère, Ca va aller...).
Bon voilà, j'avais nourri des espoirs après Nique le casino, mal m'en a pris. C'est vraiment dommage pour cet artiste dont le potentiel était intéressant mais qui finalement tombe dans les mêmes déboires que les autres artistes français. Adieu.