L'album avait fait à sa sortie l'effet d'une bombe médiatique (sans les réseaux sociaux) : encensé par la critique tout en étant un peu bondé par le public.
Ben Harper, c'était au milieu des années 90 l'artiste adoré de la critique qu'il fallait connaître et écouter ; parallèlement, si vous vouliez "ambiancer" une soirée il fallait mieux choisir autre chose (Lenny kravitz, Nirvana, Noir Désir, Red Hot Chili Peppers voire Rage Against the Machine à l'époque ça marchait à tous les coups ; Ben Harper beaucoup moins).
L'album n'est d'ailleurs pas parfait loin de là, avec par exemple : "Whipping boy", un titre lancinant qui traîne son seum pendant 5 bien longues minutes.
On peut aussi citer le très dispensable "Breakin' down" ou encore "Don't take that attitude to your grave".
Reste que l'album contient au moins trois pépites, trois morceaux cultes et un seul d'entre eux justifierait à lui seul l'achat de l'album : "waiting on an angel", "forever" et "Walk away".
A ces trois masterclass, on peut ajouter "Like a King" et "Welcome to the cruel world" qui donnent à l'album du corps.
Le tout est sublimé par la qualité de l'enregistrement (très haut dessus de la moyenne) ; à ce propos, je recommande particulièrement la version vinyle qui (avec un bon ampli, de bonnes enceintes, etc.) donne des résultats assez bluffants.
En synthèse : un album inégal mais qui n'en reste pas moins incontournable