S'il y a bien un adjectif qui convient pour désigner cet album c'est bien grandiloquent.
C'est l'antithèse d'un album intimiste, discret, subtile ; ici, on est dans un rock théâtral (façon Grand Stade) au son sursaturé (pour être précis une Zvex fuzz factory est régulièrement utilisée en preamp) et au chant criard.
Les musiciens ne sont que trois alors il faut que ça envoie, que ça crie, que ça hurle... jusqu'à (par moment) assourdir l'auditeur.
C'est un défaut très clair pour une écoute intégrale et certains morceaux (les moins inspirés) peuvent être très fatigants à écouter ; c'est limite une souffrance (ex : fillip, falling down, overdue, hate this & I'll love you).
Pour cette raison, je déconseillerais la version vinyle de l'album qui force pour les raisons structurelles que l'on connait (pas de liste de lecture, lecture automatique d'une face entière) à s'infliger les moins bons morceaux.
Ceci étant dit, il reste néanmoins que l'album contient des titres qui sont eux très réussis (sunburn, muscle museum, showbiz, escape) ; sur Showbiz c'est un peu tout rien :
- soit c'est nul et assourdissant,
- soit c'est génial (mais toujours un peu surchargé/assourdissant/criard)
En synthèse : le meilleur et le pire sur un même album