La vie de guitar hero n'est pas de tout repos. Elle procède d'un paradoxe inhérent à sa nature même, nourrie de ses compétences uniques. Notre lonesome cowboy se voit contraint de se faire un nom, à défaut d'être reconnu par un public unanime au sein d'un ... ou de plusieurs groupes. Certes, il a ses afficionados, parmi ses pairs ou dans le cercle restreint des amateurs passionnés. Les exemples sont légion : Steve Vai, Buckethead, ... La consécration voit le jour lorsque sa renommée dépasse celle du groupe dans lequel il officie. Encore faut-il que le groupe bénéficie d'une aura certaine ! Mais avec 16 albums à son actif, Jo Satriani a heureusement dépassé le stade somme toute égocentrique de la quête de la reconnaissance de soi. En s'offrant le luxe de proposer 12 compositions personnelles, il ajoute la cerise au gâteau en les faisant produire par un ténor de la profession : Mike Fraser (AC DC, Metallica, Aerosmith).
Pari osé que celui d'aligner 12 morceaux instrumentaux. Mais le Maître sait aussi s'entourer des meilleurs : Chad Smith (Red Hot Chili Peppers) à la batterie et Glenn Hughes (Deep Purple) à la basse. 12 perles rock qu'on écoute et qui s'enfilent comme on égrène un chapelet : sans poser de question !
Mentions spéciales à Energy (qui a dit pourquoi ?) qui ouvre l'album et à Headrush, aux accents deep purpleiens.
Quand le guitar hero n'a plus besoin de démontrer mais veut marquer d'un nouveau jalon, à 62 balais, l'histoire de SA musique.