Pochette de merde ? Qu'à cela ne tienne
Difficile de décire un tel album. On y plonge la tête baissée sans vraiment savoir où on se trouve. C'est kitsch, minimaliste, 80's, c'est inquiétant, c'est mélancolique, c'est dansant, c'est étouffant, onirique, c'est spacieux, et même spatial. Ca transporte, c'est sûr, et au final c'est d'une incroyable cohérence de bout en bout, alors que la galette contient 15 titres.
Bon, évidemment, ce n'est pas un parcours sans embûches, mais même les titres les plus maladroits, qui versent plus dans la guimauve du pathos pataud que dans le subtil équilibre grave (voix+basse)/sucrerie (synthés pompiers) qui fait la merveille de ce disque, sont vraiment remarquables de par le savoir-faire du songwriting.
Ce Matt Sims sait écrire des hits, à plein tubes, même. Et tout ça en débarquant d'une autre planète. C'est fort. Objectivement, on ne sait pas vraiment pourquoi on aime, mais on aime savoir que ce qui était répulsif devient familier et addictif par la seule magie du détail, de l'arrangement, du contraste qui fait mouche dans un océan de musicalité primaire.