De la drogue, du cul et de grands titres
Après un premier album intéressant mais peut être trop vite expédié et où Molko avait une voix chelou Placebo sort without you I'm nothing, album que certains considèrent comme leur meilleur opus. En le réécoutant je me suis aperçu d'une chose : le titre résume parfaitement ce qu'il y a dans l'album. C'est à dire une collection de chansons sur la drogue et l'amour (et sa variante, le sexe). Deux choses sans lesquelles on est rien quand on y a gouté, dont on ne peut se passer. C'est clairement un disque monomaniaque. Si on est allergique aux références sur la piquouze ou au cul faut vite passer son chemin. Quoique, les paroles étant tellement alambiquées (ou métaphoriques, au choix) on ne s'en rend compte qu'en les étudiant. On retrouve sur certains titres le côté nerveux du premier album : "brick shithouse" ou "allergic" (une des mes chansons préférées du groupe). Mais aussi et surtout des "hymnes" (n'attendez pas de moi que je vous donne la définition de ce mot) : "pure morning", "every you, every me" (chanson sur le libertinage?) ou encore "you don't care about us" (et son son très Cure). Des titres devenus cultes. Les chansons plus lentes comme "the crawl" sont pas mal (même si c'est pas trop dans ce registre que j'attends Placebo).
Amélioration notable : la voix de Brian Molko. Légèrement plus grave, il tente même de tenir quelques notes (le ouf!).
Au final WYIN est un disque à la thématique bien affirmée qui sent bon le glauque (j'ai toujours trouvé que Placebo était un groupe "gluant") et qui surtout propose une ribambelle de chansons vachement bonnes, avec un putain de jeu de guitare. Il n'y a quasiment rien à jeter là dedans.