Wolf
7
Wolf

Album de Tyler, the Creator (2013)

Le rap a trouvé en Tyler un nouveau poète qui a peu d’être des mots durs mais qui au fond cache un gamin de 12 ans qui n’a pas eu une enfance très heureuse. Ses textes peuvent être très drôles, tristes, et il ne se fait pas que des amis. Leader de Odd Future, une bande de gamins qui ne veulent pas grandir, il sont un peu comme les enfants dans Peter pan qui ne veulent pas devenir adulte de peur de perdre la magie qui les anime. Parfois très trash, Tyler enchaîne les clashs, on pourrait s’en lasser avec d’autres mais il a ce talent qui fait qu’on en redemande. Un grand problème le préoccupe et il ne peut s’empêcher d’en parler, son père, qui fut absent. Dans une chanson qu’il dédie à son père il écrit un refrain:
Because when I call
I hope you pick up your phone
I'd like to talk to you
I hope you answer

Et il enchaîne dés le début:
Mom was only twenty when you ain't have any fucks to spare
You Nigerian fuck, now I'm stuck with this shitty facial hair
Also stuck with a beautiful home with a case of stairs
So you not being near fucking fire-started my damn career
Là c’est marrant, plus tard dans la chanson on retrouve les phrases typiques qui choquent la critique :
Suck my fucking dick and swallow this case of nuts
Ace hates your guts, I'm a selfish fuck

On le comprend donc, son père n’a pas été là pour lui et il en garde des séquelles. Malgré la violence des propos Answer reste une très belle chanson, c’est ce qui fait la force de Tyler, il écrit avec ses tripes, c’est très cru mais les instrus qui sont trés belles, les paroles sincères, ne nous laissent pas indifférent. En effet ses musiques sont marquantes, il s’est construit un univers fascinant de fumeur de ganja solitaire qui déteste tout le monde et passe son temps à vanner Justin Bieber mais il quitte facilement son image de glandeur, peut parler de phénomène de société et se faire critique d’une société américaine en déclin.
Sur l’album beaucoup d’invité dont le géniale Franck Ocean et un sample de Nas sur le morceau « 48 » qui se veut critique de la corruption amenée par la drogue et la facilité d’en acquérir.
L’intro de Nas :
Crack fucked up the world, and I wonder if they realized the damage
I mean, they come from an era who made a lot of money of that shit
I wonder if it fucked with their conscience
It fucked with me being out there, I couldn't stand it
I couldn't stand seeing people fucking themselves up like that on the shit
And that's where the money came from
Le refrain de la chanson assez drôle :
48, 48, 48 states I get it in
48, 48, 48 states I get it in
They call me Mr. Treat Your Nose
If you really need some blow
I can get it for the low


Dans Colossus, très beau morceau, il parle de son rapport à la célébrité et des fanboys qu’il ne supporte plus. Pas facile à vivre.

Cause some kid said I was there, then they caused a riot
Now I'm surrounded by a 25 hound of fuckers tryna get a photo
All because they noticed the top with the box logo
And them fucking ears, guarantee they didn't even hear "Bastard"
They bandwagon-jumped me from a pogo
I'm going fucking loco, "Hey, Tyler, can I...?"
No, bitch, don't you see me tryna buy a fucking churro?


L’avant dernier morceau Tamale est hilarant, le clip en lui-même est très drôle mais ce qu’il dit l’est bien plus. On dit de lui qu’il s’est assagi alors il veut mettre tout le monde d’accord et écrit ce genre de phrase :
They say I've calmed down since the last album
Well, lick my dick, how does that sound? (Umm)
Smell my gooch, you could kiss my buns
And I don't give a shit, ban my rectum
Somebody said bands make her dance
You think you're getting cash, no bitch, you're dumb
The only thing that you're gonna get is this dick

A la fin de l’album on est un peu triste de quitter ce petit Tyler aux grandes oreilles, son histoire nous a touché, il nous aura fait rire. Un grand rappeur de plus qui mérite sa place au panthéon du rap.
Shanks-le-roux
8
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le 22 nov. 2013

Critique lue 822 fois

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Shanks-le-roux

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