Second plongeon dans le lagon
Avant de me lancer dans ce "Wondrous bughouse", j'exprimais mon désir de voir Trevor Powers céder à un certain laisser-aller *. Alors qu'en est-il, notre petit américain parvient-il à aller au-delà du joli album d'adolescent torturé ?
L'ouverture annonce la couleur, Trevor n'est pas décidé à devenir Patrick Sébastien et cet instrumental est un signal : il n'est pas encore prêt à nous servir un "Tourner les serviettes". Puis vient ce "Mute" presque enjoué, un peu comme si Trevor s'était immiscé au milieu des Arcade Fire.
Il y aussi ce "Dropla" (http://www.dailymotion.com/video/xxfxzg_youth-lagoon-dropla_music) qui dénote par ses mélodies structurées et sa bonhomie.
Pour le reste, on retrouve le Youth Lagoon de "Wondrous bughouse", celui qui bidouille son journal intime à coups de bruitages étranges et qui deviennent sur la longueur de l'album un brin fatigants.
En résumé, si Trevor semble par instants avoir des envies de sortir de sa bulle, il retourne bien vite dans sa coquille, au risque de lasser l'auditeur.
"Trevor, je te donne rdv pour une troisième rencontre car je continue à croire en toi, avec, promets-le moi, un peu plus de "Mute" et de "Dropla". Tu es bon dans le bonheur, je t'assure."
* http://www.senscritique.com/album/The_Year_of_Hibernation/critique/19147115