Pâle tambouille pseudo-émotionnelle.
Coldplay, depuis ses origines est un teckel (au ras du sol, donc), cherchant à monter une levrette (Radiohead en tête, mais Elbow, les Smiths, etc viennent également)
Là ou Rush of Blood Parachutes jouissaient de l'effet de nouveauté et d'une certaine fraîcheur (à défaut d'une originalité folle), X&Y se plante dans la mélasse, les quatre fers en l'air.
Geignard et poussif, compos mal, ou peu inspirées, l'album alterne métronomiquement ballades clichétiques aux paroles plan-plan, aux mélodies rebattues (oh, la pop anglaise, oh ma pop anglaise), avec des morceaux plus enjoués, mais ne décollant jamais. De petites incursions électro, De l'easy listening, vite écouté, vite digéré, vite... oublié. C'est lisse, c'est déja entendu partout ailleurs - sans être plagiaire, hein, c'est juste qu'ils aiment trop leurs références - c'est fade, en fait.
Alors certes, certes, c'est chouette de faire plaisir aux fans, c'est merveilleux de leur donner ce qu'ils attendent. Mais c'est encore plus grandiose d'oser, de filer la folie, de prendre le risque de déplaire à sa base, et de réussir à pondre un bon album au final (Kid A, White Pony, ce genre de choses...)
Ce qui n'évolue pas stagne, ce qui stagne est malsain et meurt doucement, c'est aussi simple.
Décrions Radiohead, leur évolution est flagrante. Coldplay reste dans une zone de confort qui finit par les emprisonner.