Chris Martin et les siens sont limite pénibles. Ils ne prétendent pas être les nouveaux Beatles, leurs frasques ne recouvrent pas la une des tabloïds, ils ne se déchirent pas, et sont même écolos et favorables au commerce équitable. Et, comble du mauvais goût de leur part, ils sortent un troisième album irréprochable. Car des treize titres égrenés ici, aucun n’est mauvais. Et les singles ne sont même pas forcément les titres les plus attachants. Que dire ? La pop intimiste des anglais, toujours empreinte de mélancolie, est toujours aussi efficace, et l’auditoire du groupe risque encore une fois de s’en trouver augmenté. Alors oui, je pourrais vous gâcher le plaisir de la découverte en décrivant chaque titre de l’album, à grand renfort de métaphores, mais je n’en ai franchement pas envie. Si vous saviez à quel point c’est fatigant de chercher des arguments pour défendre un disque qui n’en a pas besoin et qui présente tant de qualités que la difficulté c’est de choisir laquelle on va évoquer en premier…