Heliogabale est un groupe parisien qui existe depuis plus de vingt ans et est toujours peu connu sauf d'une clique de chevronnés sevrés au rock de The Jesus Lizard ou de Sonic Youth. Mais attention quand on met Yolk dans le lecteur, car le déchaînement de violence fluidique peut faire mal, déjà pour les oreilles non averties puis au visuel des œuvres très crues dont certaines sont pornographiques présentes dans le livret. Quant à savoir à qui appartient cette jolie paire de fesses, on ne le saura pas même si on demande poliment à la chanteuse Sasha Andrès qui était parfois comparée à Lydia Lunch. Ce sera idem quant au sens de la photo de la pochette.
Mais revenons sur la musique. Orgiaque, jubilatoire, menaçante et pénétrante. Ce sont les tableaux ornant l'intérieur du livret du CD et dont on peut y lire aussi les paroles (en anglais) qui prennent son, ici, peut-on croire. La chanteuse chante, hurle, gémit, emportée dans un déluge sonore d'une guitare noise et sauvage, soutenue par une grosse basse distordue et hérétique ... Et c'est comme ça durant les treize titres qui lacèrent et souillent mais qui restent lumineux par la nuance générale. Violent, luxurieux et lumineux si on peut résumer simplement. On se dit qu'après, le choix du nom du groupe n'a absolument pas été anodin.