Don't cry baby, don't cry
You're tearing me apart
Crushing me inside
You used to lift me up
Now you get me down
If I
Was to walk away
From you my love
Could I laugh again ?
If I
Walk away from you
And leave my love
Could I laugh again ?
Again, again...
Sur ces paroles s’ouvre l’album d’Archive , le ton est donné .
Le groupe Londoniens qui a débuté dans le Trip-Hop en 1996 avec l’album Londinium a fait du chemin. En cour de route ils ont adopté différents styles à leur musique : rock, electro, rap, si bien qu’on peut les qualifier de totalement alternatif aujourd’hui. En 2002 sortait « you look the same to me » , un album sur l’amour (again,meon,goodbye,…), la drogue ( I’m finding it’s so hard, et son intro seamless), on y suit la voix mielleuse de Craig Walker, qui emmena Archive dans le rock progressif. Archive c’est pas un groupe, c’est un projet auquel s’associent divers artistes, d’où la variété de style. Souvent comparés à Pink Floyd, le groupe s’en approche le plus avec cet album et Lights où l’on retrouve des morceaux planants de plus de 10min ( Again,I’m finding it’s so hard) et des envolées à la guitare (Numb). Actuellement on est plus dans le contexte de Pink Floyd où LSD et concert interminable étaient de mise, au détriment du plaisir musical évidemment. Néanmoins il semble que des individus perpétuent cette tradition comme à la grande époque Floydienne mais ici dans les concerts d’Archive. Est-ce cela qui fait parler de la similitude entre les deux groupes ? Ce ne serai pas étonnant, on a vite fait de classer de la musique dans le rayon, qui compte parmi les meilleurs artistes, « à voir défoncé ». Triste sont ces personnes qui jugent des artistes selon leur public sans s’intéresser à leurs oeuvres.
Again , encore, encore, le morceau porte vraiment bien son titre. 15min de rock prog avec une pause au milieu, comme un battement de cœur qui s’accélère plus on s’approche de la fin. Suit Numb, qui débute avec une voie disant « Numb, numb, numb,… » et après quelques minutes d’attente les guitares finissent par déchirer le morceau et on part dans un trip qui rappel certains morceaux de King Krimson. Après Numb ; deux morceaux de sentimentalisme et de tristesse, Meon et Goodbye, ça fait mal l’amour. On peut concevoir comme ça les albums d’Archive, faits de moments merveilleux d’amour, de ruptures, de rencontres, de souvenirs et on verse une larme parce qu’on vient d’entendre le chant de notre vie. Deux morceaux drones, Now and then et Seamless, préparant au choc que sera la suite, I’m finding it’s so hard, là on rentre dans du sérieux, c’est LE morceau à connaître d’Archive, d’une puissance folle il vous emportera, en faire une description serai une insulte la découverte n’en sera que plus intense. Le problème avec ce genre de morceau c’est que ce qui suit est souvent décevant, c’est le cas ici. Fool, c’est 8min intéressantes mais tellement moins belles que les 15 minutes qu’on vient de quitter, c’est un bon morceau, pour la radio… Hate et Need, on s’ennuie clairement, très mauvaise fin d’album mais tout ce qu’il y avait avant pardonne ce petit écart.
Mitigé c’est l’état dans lequel on sort de cet album. A cause d’une fin dispensable, mais si on se remet à écouter le reste de l’album on ne peut qu’applaudir la performance. Un album à donner à toutes les personnes qui ne croit plus en l’amour, ça existe vraiment le coup foudre.
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