Habituellement, je fuis les trop nombreux albums posthumes de Jeff Buckley. Je n'ai même pas pris la peine d'écouter Sketches for my sweetheart the drunk. Pourquoi? Parce que Buckley n'était lui-même pas satisfait de ses enregistrements alors pourquoi écouter un brouillon?
Là, l'histoire est toute autre. Elle se déroule avant Grace et feu Scotty se cherche encore un style, une patte. Pour l'aider à se familiariser avec le travail en studio mais aussi provoquer un déclic, sa maison de disque l'envoie enregistrer quelques pistes. Une guitare, sa voix, un micro : le paradis. Buckley étale son talent colossal et de ses goûts éclectiques (Dylan, Sly and the Family Stone, Led Zep...), sa voix est plus pure que jamais, touchante, cristalline ... et dire que ces 10 inédits ont dormi près de 20 ans avant d'être révélés au grand public. Vraiment, il aurait été dommage que ces maquettes demeurent éternellement dans l'ombre.
Un vrai très bon moment musical et l'énorme regret confirmé de n'avoir que ça à se mettre sous la dent : reviens Jeff!