Alors que le black metal cherche à nous plonger dans les méandres des douleurs humaines, Ashbringer livre ici un album cristallin, d'une magnifique lumière blanche avec son post-black atmosphérique et calme.
L'album tire avant tout sa puissance de ses mélodies simples et efficaces (Oceans Apart, Lakeside Meditation), ne se noyant jamais dans le son saturé des guitares. Au contraire, Yugen sert un son très clair, des solos proprets (In Rememberance), de nombreuses ruptures à la guitare sèche, à la mandoline ou encore à la voix féminine (Yügen), une batterie sobre et un synthé jamais kitsch et essentiel à l'atmosphère générale de l'album. Fait assez rare pour être mentionné, la voix un peu en retrait est toujours compréhensible.
On parle de libération de l'âme. Ashbringer passe à la deuxième étape et va plus loin, au delà du tourment sentimental et des souffrances physiques. Leur musique veut nous montrer l'absolution, la délivrance astrale (Celestial Infancy) et y est parvenu pour moi. Le chaos et l'obscurité laissent place à l'ordre et à la lumière. On respire. Enfin.
C'est un très bon album à conseiller à un néophyte du BM. Un album Blackgaze à classer juste à côté de Deafheaven, Alcest & Eneferens. Une magnifique découverte qui, malheureusement, ne dépassera jamais les 30 notes SC.
Si vous connaissez d'autres groupes dans ce style, faîtes les passer :)