Septième tome du run de Nick Spencer sur Amazing Spider-Man. Et après un tome tie-in à l'event Absolute Carnage, on passe complètement à autre chose.
Le tome commence plutôt bien avec un numéro facile d’accès, avec de nouvelles intrigues et avec une partie graphique de très haute volée de la part d’un Patrick Gleason en pleine forme, et super bien colorisé par l’excellent Matt Wilson. C'est vraiment très beau. C'est inventif, c'est dynamique, c'est impressionnant, et Gleason semble être fait pour dessiner Spider-Man.
Côté scénario, ça mélange d’un côté une intrigue avec Spider-Man 2099 qui se retrouve mystérieusement dans le présent, et de l’autre Peter Parker qui se retrouve mêlé à une histoire d’espionnage. L’occasion de ressortir le perso de la sœur de Peter Parker, issue du graphic novel "Family Business" et qui avait été bien mise en avant dans le Spectacular Spider-Man de Zdarsky, mais cet arc est aussi l'occasion de croiser le Caméléon, le Foreigner et Silver Sable !
L’intrigue espionnage est pas mal, avec la guerre entre le Symkaria, lui-même un pays instable, et la Latvérie. Ca offre un contexte intéressant où Peter Parker est complètement dépassé et dans un milieu où sa logique “zéro mort” a du mal à passer. Et l’idée que ça parte en vrille une fois que Doom est impliqué est plutôt chouette.
Par contre, on se rend vite compte que Spider-Man 2099 n’est là que pour teaser un event 2099 sans grand lien avec l’intrigue en cours, dont je ne suis même pas sur qu’il soit sorti en VF. Miguel O’Hara a bien un petit impact sur le scénar', mais c’est assez minime puisque c’est juste pour alimenter en énergie un McGuffin/Deus Ex Machina peu convaincant... Au vu des covers et des premiers numéros de l’arc, on était en droit d’espérer un crossover un peu plus conséquent entre les deux persos.
Mais le gros soucis de ce tome, c’est de nous offrir 3 numéros de fous par Gleason puis d'avoir soudain à sa place Jan Bazaldua sur les deux derniers numéros. La cohérence graphique est brisée, y a une vrai downgrade graphique, renforcé par le coloriste qui change également (et Steve Firchow n'est clairement pas Matt Wilson). C’est la cata. Au lieu d’offrir un grand climax jouissif, ça devient une fin poussive, dont on a envie de se débarrasser et avec l’impression qu’on s’est fait avoir.
Surtout que la conclusion en elle-même de l’arc n'est pas très solide. Globalement cet arc est un château de carte qui s’effondre, un soufflet qui retombe bien plat. Heureusement que le début était plaisant et super beau, mais ça se termine quand même franchement en eau de boudin.