Lâcheté et mensonges
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Les 6 premiers chapitres du 16ème tome de "20th Century Boys" voient Urasawa lever complètement (enfin, apparemment, car on ne sait jamais...) le voile sur les événements de 1971, et nous offrir une autre perspective - celle des comploteurs - que celle des témoins du complot (fragmentaire et impressionnée) ou celle de la re-création virtuelle (idéalisée) : c'est évidemment décevant (on n'avait pas envie que ça s'arrête, c'est forcément "choquant" de connaître la vérité), mais aussi fascinant... puisque cette "vérité" est à la fois une synthèse logique et une construction improbable à partir des points de vue précédents. Le plus beau, le plus Urasawaïen, est que la machination de Fukube le prestidigitateur ne pourra subsister que grâce au manque d'attention de Kenji et de sa bande, qui ne voient - littéralement - pas ce qu'il y a "derrière le masque", alors que le visage de son Ami / ennemi est totalement exposé : derrière cette parabole de la prestidigitation, il y a l'indicible horreur de cette fatalité d'un tel aveuglement, aussi anodin - sur le coup - que définitif. A partir de là, peut commencer un nouvel "acte" (le dernier ?) de la tragédie, qu'introduisent les 5 derniers chapitres. A suivre, évidemment... [Critique écrite en 2008]
Créée
le 11 mars 2016
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