Lâcheté et mensonges
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On peut trouver artificiel, exagéré, la manière dont Urasawa fait apparaître le personnage de Konji en 1970, au sein de la bande à Kenji, et d'ailleurs, le reste de la bande partage nos doutes (preuve de l'excellent second degré dont Urasawa est capable à l'occasion) : "Il en reste un à trouver", hurle Kenji dans une symbolique partie de cache-cache... "Qui c'est ?", répondent, interloqués, les autres... On ne peut nier par contre que le personnage de Konji en l'an 3 après Ami, DJ solitaire et déchaîné, ne manque pas de panache et offre une ouverture grandiose, cinématographique en diable, à ce 21ème tome de "20th Century Boys". Les 200 pages qui suivent nous offrent le lot désormais habituel de péripéties impressionnantes (la répétition de l'attaque des soucoupes volantes), de scènes hautement émotionnelles (Kanna et Yukiji pleurant leur amour de Kenji) ou hilarantes (tout ce qui tourne autour du bowling, de Dieu et de Koizumi), et surtout de personnages hauts en couleurs ou glaçants (Numéro 13 qui réapparaît ou la terrifiante Takamatsu dont l'heure est arrivée...). Comme souvent, on préfèrera peut-être le superbe flashback qui nous ramène à l'âge idyllique de l'enfance, avec la scène attendue de la destruction de la "base secrète", qui offre à Urasawa l'occasion de réfléchir sur les pièges de la mémoire (chacun se souvient de l'évènement en fonction de la manière dont il se juge lui-même, adulte)... Et nous voilà prêts, non sans angoisse, à entamer le dernier tome ! [Critique écrite en 2008]
Créée
le 11 mars 2016
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