L'agent 212 n'a jamais été ma série préférée car je n'ai jamais énormémnt ri aux gags. Cela m'amusait quand même. D'ailleurs j'ai quand même acheté 22 ou 23 tomes de la série. En fait, L'agent 212, c'est un peu comme les séries du soir qu'on regarde à la télé. Même si ce n'est pas génial, ça divertit en quelques sortes. Dès lors, lorsque je recevais mon Spirou magazine le vendredi midi, je ne m'empressais peut-être pas de lire le gag de l'agent 212 mais j'étais quand même bien content de l'avoir sous la main pour sourire un peu. Redécouverte, donc, d'une saga assez longue.
Ce premier album n'est franchement pas terrible. Cauvin n'a pas encore cerné le personnage ni l'univers. Les gags ne mettent pas assez en valeur la fonction d'agent de police du héros et l'on a l'impression que chaque page aurait pu être attribuée à n'importe quel autre personnage. Les gags, en plus, ne sont pas très drôles. Les personnages secondaires manquent d'originalité et leur présence régulière au fil des pages n'arrange rien ; Cauvin nous sert des running gags qui ne fonctionnent pas vraiment.
Graphiquement, Kox semble inspiré du dessin de presse américain. J'aime bien son encrage épais, ses personnages arrondis et souples sont amusants, mais le dessinateur n'évite pas quelques erreurs (il faut bien débuter). Le découpage est classique, manque souvent d'audace. Au moins l'histoire reste lisible et compréhensible.
Bref, ce premier tome n'est pas très glorieux, on sent bien que les deux auteurs ne maîtrisent pas encore leur sujet.