300 grammes
5.6
300 grammes

BD franco-belge de Damien Marie et Karl Tollet (2020)

Pas terrible.


Je n'ai pas compris pourquoi l'auteur avait décidé de casser la chronologie de son récit : cela n'apporte absolument rien, p'tet même que ça sert juste à cacher la pauvreté narrative du récit. Pourtant les idées principales sont bonnes : d'un côté un pirate qui veut défier Dieu et ouvrir les portes de l'enfer, de l'autre cette jeune femme toxico au pouvoir ignoré ; ajoutons à cela des affrontements en mer, de l'esclavage, un univers assez sombre, un développement jusqu'au-boutiste. Mais voilà, toutes les pièces de ce puzzle sont mal assemblées, l'auteur tourne en rond trop longtemps avant de démarrer enfin son récit (en fin d'album), les situations choisies ne sont pas toujours très intéressantes, c'est alambiqué, certaines sous-intrigues font perdre du temps inutilement au vu des résolutions faciles qui ont été permises. Les personnages ne sont pas assez développés : on ne sent ni la détresse de la toxico en manque ni l'obsession de ce pirate qui souhaite aller en enfer par le plus long des chemins.


C'est le graphisme et le contexte (pirates) qui m'avait donné envie d'acheter cette BD. Je suis un peu déçu des dessins. Parce que les zones de noir ne sont pas bien gérées en terme de mise en page, l'aspect générale d'une planche est assez fouillis ; notons aussi que l'auteur propose trop de détails inutiles et d'effets de matière, ce qui rend certaines cases peu digestes, peu lisibles. D'autres cases sont heureusement très jolies. Mais l'on tiquera également sur certains raccourcis graphiques maladroits, les cases 'bouchées', les drapés trop nombreux. Je râle beaucoup oui. Mais je n'oublie pas que certaines cases sont très jolies, que le bougre sait dessiner de bien jolis bateaux, que les costumes sont cool, que les personnages ont de bonnes gueules. Et puis c'est en noir et blanc, pas de couleurs, c'est trop rare pour sen plaindre.


Bref, au final, la BD n'est pas géniale mais comporte quelques bons ingrédients. Dommage.

Fatpooper
4
Écrit par

Créée

le 22 nov. 2020

Critique lue 63 fois

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 63 fois

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

119 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55