300 jours avec toi est l’adaptation en manga du roman Boku wa mata, Kimi ni sayonara no Kazu o Miru de Masaki Kiritomo. Cette adaptation signée Nagashii Kōhei complète en 2 tomes, a été prépubliée dans le magazine Big Gangan en 2019.
Le postulat est simple ; un gars qui peu voir l’espérance de vie des gens qui rencontre une fille a qui il ne reste que 300 jours à vivre. Et non, j’ai rien spoilé car que ce soit via le titre ou le synopsis, on sait dès le départ qu’on va lire une histoire sur 300 jours et à la lecture du synopsis (et des premières pages) on connait la finalité du truc…
Pourtant, on se laisse rapidement happer par l’histoire de ces 2 personnes même si on en connait l’issue, car la mort de Miu n’est quelque part qu’un prétexte pour nous livrer une histoire touchante et prenante sur 2 personnes que tout semble séparer mais qui dans le fond ont bien plus en commun qu’ils ne le pensent. Et a deux, ensemble, pendant ces 300 jours, ils vont évoluer, murir, se soutenir en se découvrant et en s’aimant… Mais en plus de cette histoire de prime abord simple, 300 jours avec toi en profite pour parler de plein de choses.
D’amour évidemment, mais aussi de courage, d’acceptation, de résilience, de la mort et peut être le plus marquant; de la vocation de médecin. D’abord parce que Miu et Naoto ont embrassé cette carrière car ils ont été tous deux confronté à la mort, Miu via sa maladie et Naoto via son pouvoir mais particulièrement sur le poids qu’il peut parfois peser sur eux face a un cas difficile ou incurables, les maladies orphelines ou encore de la responsabilité et les reproches que doivent supporter le personnel médical face aux familles. Entre les lignes ont comprend que cette froideur qu’on ressent parfois de la part des médecins c’est quelque part une carapace un moyen de se protéger et mettre ses sentiments de cotés pour rester neutre et avant tout focalisé sur les soins et la recherche pour privilégier le bien de tous. Et tout ca dans une jolie histoire bien fichue qui tient en deux tomes.
Alors oui, c’est triste vu la finalité, ce premier amour naissant entre eux est par moment plutôt touchant surtout qu’on sait que c’est impossible, pourtant c’est pas larmoyant ou plaintif, Miu a une vraie force de caractère et malgré qu’elle se sait condamnée possède une joie de vivre et un enthousiasme débordant. Cette phrase qu’elle prononce résume plutôt bien le personnage et sa volonté :
« notre raison d’être c’est tout simplement de vivre…pour la beauté de
la vie. »
Miu veut vivre a fond et a bien l’intention de profiter de chaque seconde.
Ok l’histoire d’amour est un peu cousue de fil blanc et un peu clichée sur les bords mais pourtant j’ai passé un vraiment bon moment pendant ma lecture. Parce que c’est pas ça le plus important ici, ce sont les messages véhiculés qui le sont et cette histoire simple permet d’encore mieux les faire passer. Et ils tapent exactement là où il faut sans jamais devenir lourd ou moralisateur et dans le fond quand on gratte un peu, c’est même plutôt positif. Car en parlant de la mort, de ses conséquences, 300 jours avec toi est surtout un grand cri pour inciter le lecteur a vivre, a profiter, a voir le positif dans tout quelque soit notre situation…
Comme s’il ne nous restait que 300 jours à vivre.