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Vous avez aimé GTO et/ou Young GTO, Racailles Blues & consorts et en particulier les "racailles" qui en peuplent les pages ?


Les loubards décolorés et leurs imposante motos ont toujours exercés sur vous une étrange fascination?


Alors vous aimerez Bakuon Rettô, un seinen nerveux et endiablé qui constitue une immersion unique et réaliste dans l’univers particulier des bandes de motards (les Bosozokû* ou Zokus*) qu’on peut apercevoir dans beaucoup de mangas.


Même si le style graphique et narratif est différent des œuvres précités, l’immersion dans le fonctionnement et la vie quotidienne des bandes de Zokus vous passionneront…


La narration et le dessin sont diablement efficaces et collent parfaitement au thème abordé ici par Tsutomu Takahashi (l’auteur) et nous permettent une immersion totale dans l’univers !


Pas de fausses notes ou d’extrapolation, la plupart des situations et histoires racontées ici sont très réaliste !


Et pour cause, Tsutomu Takahashi ayant lui-même été un Zoku (et ayant même fait partie de la fameuse bande des Zéros durant les années 80) nous livre ici, un récit très largement autobiographique, cru, noir, furieux et réaliste au possible.


L’histoire de Takashi c’est en fait un peu la sienne (Takahashi/Takashi^^)


Mais c'est n'est pas simplement un récit autobiographique, le tout est dynamisé (et certainement enjolivé^^) pour donner un récit prenant, rythmé et immersif.


Bakuon Rettô, en plus d'une très bonne histoire de liens et d'amitiés c'est aussi le portrait d'une jeunesse paumée dans le Tokyo des années 80 mais surtout une immersion totale et furieuse dans l'univers implacable des zokûs...


Et tout ça via le parcours chaotique de Takashi, coincé entre la fin de l’adolescence et l’entrée dans le monde adulte qui en refusant de suivre la voie qui lui était imposée découvre soudainement qu’une autre vision de la vie est possible…


Beaucoup de personnages peuplent les pages de Bakuon Rettô, certains étant anecdotique mais d’autres "puent la classe" et débordent de charisme et auront une influence certaine sur le futur de Takashi.


Que ce soit les membres des Zéros ou des membres de bandes rivales, l’auteur a su créer une galerie de personnages attachants et haut-en-couleurs.


Autant de personnages qui sont les preuves d'un travail soigné et réfléchi pour enrichir et poser l'histoire et nous plonger dans un récit prenant et immersif ou l’action monte crescendo et nous propose ici de véritables enjeux et de vrais sujets, comme le rejet des jeunes anticonformistes ou appartenant à un clan (ici les Zokus) par la société « bien pensante ».


Mais surtout la structure et la hiérarchie des bandes de motards, leurs liens avec les Yakuzas ou encore leurs rites d’intégration, rien n'est écarté ou caché… (Et pour les amateurs de vieilles bécanes c'est un régal^^)


Si le récit cartonne, les dessins, eux, on peut dire qu’ils n’ont rien en commun avec la plupart des autres seinen, l’auteur ayant un trait sombre, vif et dynamique reconnaissable entre tous.


Les ambiances nocturnes, la vitesse, les machines, les personnages, les lieux… tout est parfaitement retranscrit, palpable, tangible… On s'y croirait presque^^


Bref, des dessins superbes, un découpage classique mais nerveux et surtout des double-pages qui "claquent sa mère" et qui sont des petit tableaux a elle toutes seules.


Une vraie plongée dans les nuits mouvementées du Tokyo des années 80 ! Un must !


Terminé en 18 tomes (ce qui n'est, ni trop, ni trop peu^^) Bakuon Rettô a été prépublié dans les pages du magazine Gekkan Afternoon des éditions Kodansha.


Chez nous il a été publié aux éditions Kana dans une de leurs classiques mais toujours très correcte édition. On trouve même une ou deux (très jolies) pages couleurs au détour d'un tome et les termes spécifiques sont toujours efficacement légendés.


Et le tout est présenté par des jaquettes noires ultra classieuses...


En résumé:


Un sujet original

Une bonne histoire

Des dessins superbes

Du fond

Et surtout ni trop long, ni trop court ^^


Je rajouterais juste une chose ; Si vous êtes amateur d' (bonnes) histoires de voyous, passez pas a coté, ce serait c** !



  • Bosozokû ou Zôku : Désigne les motards (ou les automobilistes) qui s'adonnent à la conduite dangereuse en faisant un maximum de bruit. Cette contreculture est associée à la modification de véhicules et à un code vestimentaire. Le terme composé de «bōsō », qui signifie « course folle » ou « conduite imprudente », et « zoku », qui signifie « clan ».

Lupin_the_third
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le 20 juil. 2016

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