520 kilomêtres est une bande-dessinée, qui se lit, se lit trés vite, mais qui est comme une friandise, une part de gateau à la dérobée, une page de vie, l'un de ces moments de l'adolescence qui nous font grandir. Nous suivons l'itinéraire de Simon, qui de l'endroit où il passe ses vacances, décide de rejoindre Montpellier afin de rejoindre sa toute fraiche ex-petite amie. Dans cet élan amoureux et naïf d'un garçon de quinze ans, le jeune fugueur découvrira les difficultés du voyage, et ses rencontres hasardeuses, qu'elles soient positives, ou négatives. D'une simplicité étonnante, nous retrouvons là les multiples sentiments d'un jeune homme perdu sur la route, méfiant, intimidé, parfois impulsif et naïf, découvrant à chacune de ses épreuves que le voyage n'est pas chose aussi facile qu'on ne le pense. Et pourtant, c'est cette réalité qui le fait grandir, ses rencontres et ses actes, jusqu'au dénouement final qui permettra à Simon de comprendre que le voyage est d'avantage important que l'arrivée.
520 km est donc un road-trip en B.D., offrant quelques clins d'oeils à Jack London ou Martin Eden, en offrant en quelque sorte au lecteur non pas un voyageur agguerri, mais un néophite du voyage, nous permettant peut-être de s'identifier d'avantage au personnage de Simon.
Une bonne BD quoi.