Cet épisode marque les retrouvailles avec le vindicatif professeur Hermelin et ses asticotages sur Bourdon ; on l'avait découvert dans l'épisode Rapt sur le France qui de mémoire ne fait pas partie de mes épisodes préférés, contrairement à celui-ci que j'aime particulièrement, sans trop savoir pourquoi. La grande nouveauté, c'est l'entrée en scène de Richard, un personnage qui va devenir récurrent dans d'autres épisodes de la série, tant il est riche. Son apparition au grand jour est retardée au maximum par les auteurs, Tibet multipliant dans les premières pages les astuces pour cacher son visage.
La scène de dialogue sur les toîts où Ric et son père sont enfin face à face, aurait pu être mieux exploitée ; ensuite, Duchâteau joue sur la ressemblance physique entre les 2 personnages. On remarque que Ric roule ici en coupé sport Volvo qui était le même modèle utilisé par Simon Templar (alias Roger Moore) dans la série le Saint à la même époque, sans doute un petit clin d'oeil.
La seule faiblesse de ce scénario est la façon dont Richard se fait prendre comme un bleu au terrain d'aviation, mais c'était le prétexte pour réunir le père et le fils. D'autre part, page 39, Ric saisit les poignets d'un type les mains dans le dos : c'est tout à fait improbable, sachant qu' il faut une force peu commune pour arriver à soulever et à balancer un type de cette trempe comme il le fait. Ensuite, ça enchaîne par un duel aérien, avant une pirouette finale complice et plutôt sympathique.
C'est un épisode qui privilégie plus les scènes d'action qu'une véritable enquête policière classique, c'est normal, les temps changent, la méthode du commissaire Bourrel et des "5 dernières minutes", c'est du passé, et la série ira ensuite dans une direction plus portée vers l'action. Malgré les rares et infimes défauts déjà évoqués, cet épisode est rondement mené et s'inscrit parmi les meilleurs.