En feuilletant ce livre, j'ai tout de suite accroché. L'ambiance sombre, les chiens et chats anthropomorphes, le personnage couvert de bandelettes et ce mur qu'il traverse comme si c'était un liquide... Ni une, ni deux, je m'installe et je pars sur les traces de cette victime d'un attentat...
Sans identité, sans mémoire, le personnage traverse une ville où les chiens chasse les chats rebelles, une ville d'oppression, où le rêve semble la seule échappatoire, mais elle est interdite.
L'alternance de narration textuelle et graphique type BD sans parole fonctionne plutôt bien dans l'ensemble et le dessin est très réussi.
Le mais que l'on pourrait poser là se trouve au niveau de l'histoire. Parfois un peu décousue, la plupart du temps sans réelles explications, on arrive au bout du livre avec la sensation d'avoir traversé le livre sans en saisir l'essentiel, d'avoir raté quelque chose, tout en ayant réussi à s'imbiber de l'ambiance si caractéristique.
A noter que le livre est produit par Amnesty International, ce qui explique aussi le thème et donne des pistes sur le sens à apporter à cette histoire.
Au final, un livre étrange qui ne laisse pas indifférent, mais qu'il faut lire avec ses sensations plutôt qu'avec sa tête...