Même si Charlier offre un scénario un peu réchauffé (le coup du traître qui se ravise était hautement prévisible d'autant plus que le scénariste avait déjà utilisé cette ficelle), "Avions sans pilote" est un excellent divertissement. Une aventure dont les deux intrigues préparées dans l'album précédent éclosent en même temps pour offrir une sacrée tension. Il reste quelques facilités ici et là, mais globalement le spectateur est plutôt gâté côté conflits-résolutions. Le personnage de Buck est parfois un peu trop niais et vole vraiment la vedette à ses deux complices qui ne sont ici que des faire valoirs à la 'yes sir'.
Hubinon poursuit son ascension graphique avec des plans toujours plus beaux, des compositions de plus en plus foulées, des dessins plus justes. Ce qui m'a surtout plu dans cet album, c'est un découpage maîtrisé laissant autant de place aux dialogues nombreux qu'à l'action pure. Ainsi, certla décomposition de mouvement en plein vol pour offrir une immersion au spectateur est sans doute le plus bel aboutissement. Hubinon l'avait déjà exploité dans l'album précédent mais pas avec un tel tact.
Bref, "Avions sans pilote" est un beau divertissement aérien ; dommage que les personnages ne soient pas plus approfondis.