Gigantesques miniatures.

Pour faire court, je reprends la 4e de couverture du 1er tome : en août 2015, Étienne achète des figurines miniatures, les prend en photo dans le sable et envoie une photo à Antoine. En août 2015, une minute après réception de la photo, Antoine répond : "Excellent ! Ça te dit que j'écrive des histoires pour tes figurines ? lol". Étienne répond : "Ouais, ça peut être marrant. lol." Et depuis, c'est vérifié, ils se marrent. lol.

Heureusement, les deux frères nous font marrer aussi. Incroyable, vous ne le croirez sans doute pas, mais je n'avais jamais décelé le potentiel comique des petites figurines des maquettes de train !... comme tant d'autres avant eux en fait... D'abord parce qu'il faut avoir l'occasion de contempler des maquettes de train régulièrement, il me semble. Et puis parce qu'il faut avoir du génie. Et les frères Vanderlick n'en manquent pas. Si le filon risque de s'épuiser avec le temps, la fraîcheur de cette découverte m'a absolument ravi il y a deux ans. On y retrouve un ressort comique fabuleux, merveilleusement exploité dans les opus de Fabcaro, notamment : l'absence de visage. Je trouve que ce parti pris ouvre une autoroute à la faculté de délire de notre imagination. Je me suis tapé des barres exceptionnelles en lisant certaines de leurs histoires. Ces jeunes gens ont forgé leur culture humoristique auprès de Chabat, Carette et consorts ou Alexandre Astier pour n'en citer que quelques uns et je peux vous jurer que la transposition de ce type d'humour dans le fabuleux monde des petites figurines de maquettes de trains est un pari aussi audacieux que réussi. Petites critiques sociétales en filigrane, mais qui ne se prennent pas trop au sérieux. Télé, bureau, politique, médecine, tout y passe ! Les plus sensibles d'entre nous sauront même y trouver une économie de moyen tout en poésie .

Et je ne sais pas pourquoi, mais c'est la plaie pour trouver des infos sur internet sur ce 2e tome qui vient de sortir, donc en bref, lors de votre prochain craquage chez votre libraire, faîtes moi ce plaisir de céder aveuglément à cette proposition magnifiquement absurde et géniale des frères Vanderlick aux Éditions lapin.