Blessure d'amour propre
6.8
Blessure d'amour propre

BD franco-belge de Martin Veyron (2001)

Blessure d'amour propre par Antoine RIMBERT

17 ans après l’amour propre (ne le reste jamais très longtemps) et le succès de cette quête de l’amour et du point G, Martin Veyron nous a concocté, là, une suite des plus subtiles.

Contrairement à ce qu’on lui demande depuis plus de 15 ans, non ! il ne fera pas une suite à son plus gros succès, dû essentiellement à la pornographie du récit et à son sujet, le point G. Auteur en panne de création, il va devenir un homme en panne de bandaison, suite à un problème de prostate. Ce célèbre pornographe préfère l’impuissance à l’incontinence, et c’est là que le récit prend toute sa force, en abordant le délicat sujet de la vieillesse et son cortège de problèmes physiques.

Mais c’est un récit aussi sur la création, sur le rapport de l’auteur à son œuvre, et surtout un récit plein d’humour. Car malgré son impuissance, Martin Veyron n’a rien perdu de son tour de main pour révéler aux femmes leur point G, et il va même en faire un commerce lucratif, étant en panne d’inspiration.

Superbe suite à une BD emblématique des années 80, à lire d’urgence avec L’amour propre, au temps du revival de la BD érotique et d’une étude britannique concluant sur l’inexistante de cette fameuse zone érogène (paraît-il) (Cette critique date de 2010).
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le 25 févr. 2013

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Antoine RIMBERT

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