Buffy the Vampire Slayer: Willow—Wonderland par Kab
Jeff Parker vient en renfort de Christos Gage sur cette mini qui conclut un des fils rouges de cette nouvelle saison de Buffy, la recherche de la magie. En soi, l’histoire n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant. Les péripéties sont assez calmes et au final, il ne se passe pas grand chose. Le voyage en lui-même n’est pas l’expérience. C’est en réalité le travail des scénaristes sur le personnage qui est le plus intéressant et c’est plus un parcours intérieur.
Willow est très bien travaillée. Le duo de scénariste retrace toute sa vie depuis ses débuts en magie, son addiction auprès de Rack, son côté sombre suite à la mort de Tara avec qui elle fait la paix, le fait qu’elle adore le pouvoir. Au cours de ce parcours initiatique, Parker et Gage font en sorte de définir clairement Willow, pour ceux qui ne la connaissent pas et ils la développent grandement. Tout y est passé en revue, un vrai travail qui se fait sans forcer tout au long de dialogues bien sentis.
Comme toujours, Christos N. Gage ramène de vieux personnages de la série télé. Ici, on retrouve Rack un personnage secondaire voire tertiaire mais important. D’un certain point de vue, c’est en partie à cause de lui que Dark Willow arrive. Son addiction à la magie nourrie par Rack l’éloigne de Tara et la rend bien plus puissante qu’elle ne l’était au début. La suite, vous la connaissez tous. En ramenant ce personnage, les scénaristes peuvent donc se lancer dans la quête de Willow et son avidité de la magie et ainsi la résoudre. Je trouve ça très habile et bien fait car c’est vraiment un point important du personnage qui est malheureusement peu exploité dans la saison sept et huit. Du coup, Willow prend une plus grande profondeur et une complexité sortant un peu de son heure de gloire de Dark Willow surtout au vu de son importance renouvelée à la fin de la saga.
Au dessin, c’est Brian Ching qui use de ses crayons pour rendre de bien belles planches dans la lignée de ce que j’ai pu voir sur Angel & Faith assurant une sorte de continuité graphique avec le style de Rebekah Isaacs. Les planches sont agréables et bien faites. Mon seul reproche est que les décors sont souvent trop vides et que l’excuse du monde parallèle n’en est pas vraiment une pour ne pas en mettre.
A noter aussi que les dernières planche sde l’épisode cinq sont moins bonnes et semblent avoir un encrage plus gras comme si le dessinateur s’était un peu écroulé sur le dernier numéro et que l’encrage avait dû rattraper le tout.
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette mini qui au final est assez importante pour la suite de la saison neuf et qui en plus, travaille très bien le personnage de Willow. Une mini indispensable selon moi pour les fans et ceux qui suivent la saison neuf.