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Bouf, un petit fan de Tarantino.


L'intrigue est chiante. La première moitié du récit consiste à mettre en place les différents éléments de l'intrigue. C'est tellement long et lent que l'on se demande si un tome sera suffisant pour raconter toute l'histoire. Le début est intéressant : un personnage ayant un métier trop peu exploité dans la BD, un contexte et un cadre intéressants. Et puis très vite c'est la débandade : l'auteur intègre d'autres personnages. Beaucoup d'autres personnages. On ne voit pas le lien a priori mais on se doute que tout ce petit monde se croisera en fin de volume. Le coup de la malle intrigue au début puis ennuie, lasse : il faut dire que l'auteur se contente d'un effet facile pour créer son mystère mais qu'il ne l'approfondit jamais ; ce qui était bien dans le film de Tarantino, l'auteur n'arrive pas à le reproduire ici, car on s'en fout de la malle qui n'est qu'un prétexte mais on s'en fout aussi des personnages qui ne sont pas très approfondis non plus et qui passent trop de temps à expliquer qui ils sont plutôt que de l'affirmer au travers d'actions.


La deuxième moitié montre enfin de l'action. Mais c'est un peu brouillon. Puis l'idée de mettre des scènes en parallèle selon plusieurs points de vue ne trouve pas vraiment de justification, et au lieu d'amener un détour narratif intéressant, cet artifice ne fait jamais que rendre confus le lecteur qui doit se dire : ha ok, c'est parce que ça se passe en même temps. Ce système est d'ailleurs si mal géré que je n'ai toujours pas compris comment les deux loubards s'étaient fait tuer (faudrait relire, mais je suis vraiment pas motivé à cette idée... en plus ces deux personnages sont très ennuyants avec leur vocabulaire soi-disant pompeux alors qu'en réalité le texte est très faible). La conclusion est facile et la révélation concernant la malle est très pauvre. À nouveau l'auteur privilégie l'explication bien lourdingue plutôt que la démonstrations en faits...


Graphiquement, la couverture ne m'avait pas trop attiré mais j'étais curieux. Les premières pages sont très chouettes : il y a un côté cartoonesque, un côté expressionniste avec ce jeu d'ombres dans la petite baraque et des dessins dynamiques de par les cadrages mais aussi l'utilisation de lignes à la japonaise. Toutes ces références mélangées donnent une ambiance graphique intéressante. Hélas, le dessinateur va la délaisser pour un côté plus brut et plus dynamique : le beau devient laid, la précision des premières pages laisse place à la maladresse, à la confusion ; la deuxième partie en particulier est difficile à lire, on doit parfois s'y reprendre pour bien distinguer tous les détails ; même les scènes en intérieur sont moins efficaces parce que les masses de noir au pinceau sec laissent trop de blancs, ce qui parasite la lecture de l'image. Et les plans dynamiques se répètent au point d'en faire une indigestion.


Bref, ça aurait pu être chouette, j'y ai cru vraiment pendant 10 pages, j'ai gardé espoir les 20 suivantes, puis j'ai déchanté pour franchement soupirer durant les 30 dernières pages.

Fatpooper
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le 13 avr. 2018

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