Il était une fois, avant le boom de l'internet
Je suis fan de Ernst. Quand j'étais petit j'adorais lire sa série les Zappeurs dans Spirou Magazine. J'aimais bien aussi son personnage William Lapoire qui voyage dans le temps pour ramener des âmes au diable. Pour en revenir à cette série pour Dupuis, je me souviens que sur la fin ça m'ennuyait, et j'ai renoncé à suivre sa série dérivée plus centrée sur la technologie en général que la télévision. Est-ce que la relecture changera mon opinion? Vais-je finir par acheter les épisodes manquant? Je le saurai bientôt.
Ce tome 1 commence plutôt bien. Ce n'est pas une grande BD, c'est parfois un peu mou, certains gags sont un peu trop gentils, mais d'autres par contre sont très bons. Ajoutez à cela une tendance à critiquer la société et vous obtenez une divertissement dit intelligent. J'ai bien aimé aussi le fait qu'on retrouve le concepts- de gag en une page (ou une demi page) dans un genre surréaliste. Cette méthode, Ernst l'a beaucoup pratiquée par le biais de sa série des Clins d'oeil que j'apprécie beaucoup (mais dont il me manque quelques tomes).
Graphiquement j'aime le trait fin et constant. Les premiers gags sont plus tremblants, mais sont agréables aussi. Après ça devient très froid, mais j'aime l'absence de pleins et déliés. La mise en couleur par ordinateur semble justifiée par rapport au fond et fort heureusement Leonardo n'en fait pas trop, la couverture restant ce qu'il y a de moins bien à ce niveau là. J'aime beaucoup aussi les effets d'ombre, le trait est sympa, et rappelle la façon de faire des américains.
La couverture enfin, même si je n'aime pas les dégradés comporte ceci d'original que la 4ème de couverture est un programme télé. Il s'agit là d'une présentation toute bête mais super efficace et qui permet de se poiler une dernière fois après avoir lu les gags. Et puis ça fait office de bonus quand on a déjà découvert tous les gags dans le journal de Spirou.
Bref, Les Zappeurs tome 1 est un bon cru, un divertissement agréable, simple, mais efficace. Pourvu que ça dure.